Carlos Sainz a aidé Williams à verrouiller les P8 et P9 à Djeddah en créant volontairement un train DRS avec Albon, sur ordre de l’équipe. Un rôle tactique inhabituel pour l’Espagnol, qui a permis de contenir Hadjar.
Dans les derniers tours du Grand Prix d’Arabie Saoudite, Carlos Sainz a joué un rôle stratégique crucial pour Williams. L’Espagnol, huitième devant son coéquipier Alexander Albon et le rookie Isack Hadjar, a été prié de ralentir légèrement afin de maintenir Albon dans sa zone DRS. Objectif : empêcher le pilote français en pneus mediums de remonter sur les deux Williams.
"À 12-13 tours de la fin, l’équipe m’a demandé de donner le DRS à Alex. Pas évident, parce que cela vous expose aussi", a confié Sainz dans le paddock. "Sur un circuit aussi rapide, la moindre erreur peut tout ruiner."
Sainz connaît bien cette tactique : à Singapour en 2023, il avait volontairement offert le DRS à Norris pour résister aux attaques des Mercedes. Mais cette fois, la manœuvre ne venait pas de lui.
"Ce n’est pas la même chose quand c’est votre idée. Quand ça vient de l’équipe, vous hésitez toujours un peu plus, parce que ce n’est pas naturel", admet-il.
Malgré cela, le plan a fonctionné. Sainz a pu repousser Hadjar, montrer son rythme en fin de course, et terminer devant son coéquipier. "Très heureux honnêtement, week-end très solide."
Grâce à ce doublé dans les points (P8 et P9), Williams marque six unités supplémentaires. Avec 25 points au compteur, l’écurie de Grove grimpe à la cinquième place du classement constructeurs, confirmant un début de saison prometteur.